MONOPOLE DU SAVOIR, QUELLE UTOPIE!
L’erreur que nous commettons tous, c’est de croire que tout le monde peut penser et doit penser comme nous.
Ce sentiment de primauté du « tout moi», qui part de notre naissance atteint son apothéose à notre stade adulte, dans cette recherche effrénée existentielle et d’affirmation, au cours de laquelle nos confrontations avec les autres, ne seront toujours pas empreintes de ce respect du contraire ou encore de cette vision d’ensemble qui n’est, en réalité, qu’une conjugaison de verbes différents au même temps, ou encore une symphonie philharmonique, œuvre d’une juste symbiose de sonorités différentes mais unies pour cette apothéose finale du « tous en un ».
Il est donc utopique, de croire un seul instant que nous pouvons tous arriver à Rome par le même chemin, ou encore que nous puissions détenir tout seul, sans preuves du contraire, la réalité infuse
Le seul fait de voir comment nous finissons chacun par gagner nos vies devrait pourtant nous faire comprendre que le diplôme a beau être la voie par excellence, il n’en demeure pas moins que plusieurs autres moyens, dits informels, n’ont de cesse de revendiquer des places de choix.
À la fin donc, tout n’est que vanité, la meilleure raison étant celle qui sait se remettre en cause ou qui apprend des autres, dans ce monde oú,malheureusement pour les adeptes du « uniquement moi», la meilleure vérité transcende le « one man show», pour devenir celle qui assemble le maximum possible, très loin finalement du tout sensationnel, mais âme sœur de cette logique qui se veut,fluide,contracdictoire et impersonnelle.
Ezéchiel NGOUCHEME