SANDRA NKAKE : “L’AMOUR, L’AMITIE, LA SORORITE ET LE CHANT M’ONT AIDE A GUERIR”

Diva soul, rockeuse déjantée, chanteuse à textes, qu’elle slame, clame ou murmure, l’artiste franco-camerounaise Sandra Nkaké n’a de cesse de se réinventer. Alors que sort son 4e album solo, SCARS, portrait d’une femme attentive au monde et combattante, d’une artiste à la présence magnétique et au tempérament de feu, qui n’a pas peur d’employer les mots “douceur” et “bienveillance”.

Ballotée jusqu’à ses 12 ans entre la France et le Cameroun (où elle est née, à Yaoundé) ; bercée par le rire de son “tonton” Manu Dibango et la voix de Nina Simone (entre autres), Sandra Nkaké a été élevée – elle y tient – par des femmes : sa mère et sa grand-mère maternelle (une bretonne, blonde aux yeux bleus). Son grand-père maternel n’était pas loin non plus. Et de cet ancien danseur du Ballet National du Cameroun, elle dit avoir hérité d’au moins une qualité : une quête permanente de sincérité.

Après plusieurs créations où les musiques noires (du jazz au rock) ne sont jamais loin – le trio acoustique ELLES, le quatuor a cappella Protest Songs (avec Jeanne Added, Camélia Jordana et Raphaële Lannadère) ou le collectif poétique et humaniste Tribe From The Ashes (pour ne citer que les plus récents) –, Sandra Nkaké revient avec un 4e album solo, SCARS, “cicatrices” en français. Façonné avec son complice de (presque) toujours, le musicien Jî Drû, elle y “affronte ses douleurs et les transforme en graines de partage et de tendresse”.

Voilà l’occasion que j’attendais pour rencontrer cette femme attentive au monde et combattante, cette artiste à la présence magnétique et au tempérament de feu, qui n’a pas peur d’employer les mots “ douceur “ ou “bienveillance”.

Pour dessiner son portrait, j’ai choisi plusieurs chansons. Il ne s’agit pas forcément de ses propres compositions, mais elle a repris la plupart d’entre elles. Comme sa voix “éraillée”, à la fois puissante et fragile, ces morceaux disent beaucoup de celle qui aime à se définir comme une “troubadour” et conçoit la musique comme le moyen de créer des espaces vibratoires dans lesquels chacun pourrait avoir sa place, avec ses particularités.

Le mot que Sandra Nkaké a sans doute le plus employé lors de notre rencontre c’est “partage”. Pas étonnant donc quelle nous ait donné rendez-vous en région parisienne, à Argenteuil, au Musée Sauvage, un lieu-dit “partagé”…

Session Lab par Hortense Volle : une conversation en toute intimité et en audio 3D (son spatialisé).

Rfi.fr

Publié le : 22/03/2023

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