TUERIE : Le Rap a un nouveau nom, lauréat du prix Joséphine 2023
« Je suis camerounais et là d’où je viens, on ne montre pas forcément ses faiblesses et sa vulnérabilité. Parce que quand on est petit, on nous dit : “T’es un garçon, tu ne pleures pas.” Je sais qu’il y a des clés dans la déconstruction et j’ai besoin de déconstruire définitivement ces trucs-là. Et ici, ça prend toute ma carrière de le faire : je continuerai de le faire.
C’est trop important d’expliquer qu’un homme racisé a le droit de pleurer et de montrer ses faiblesses et que c’est une force. Et c’est même séducteur parce que c’est une preuve de courage d’exposer son talon d’Achille. Et je militerai toujours pour cette forme d’art-là.
C’est très difficile quand on est le pilier de tes proches de dire “je vais mal”. Donc ma relation avec la santé mentale est assez spéciale parce que tout ce que j’ai pu endurer pendant la majeure partie de ma vie, j’ai décidé de garder ça pour moi jusqu’à ce que j’implose, et à chaque fois que j’implose, ça fait énormément de mal à mon entourage. »
Extraits d’une interview de Yasmine Mady
Pour kombini.com
De Yaoundé à Boulogne Billancourt, l’artiste TUERIE a non seulement fait des émules mais surtout a réussi à convaincre de par la qualité des textes de ses chansons qui pour la plupart sont l’expression de ses propres expériences et de l’environnement dans lequel il a grandi.
Le Prix Joséphine 2023 qu’il vient de remporter est à ce titre une juste récompense pour ce féru de musique Rap qui sait captiver et se mouvoir dans un style propre à lui.
Son talent à coup sûr serait son principal atout et ses sources d’inspiration devraient pourquoi pas être plus portées sur des textes susceptibles d’élargir son audimat qui semble pour l’instant être assez sélectif
La Redaction