ÔDE AU FALASHA !!!
Après une longue odyssée homérique, tantôt muette et ennuyeuse, tantôt narrative, romantique et poétique, le falasha errant a pu finalement s’installer sur l’adret, le versant le plus ensoleillé de la montagne.
C’est l’empereur des airs avec ses immenses et puissantes ailes, malgré les hostilités des vents rapides et des précipitations intenses et des orages qui éclatent, menacent et grondent, qui a pu finalement installer cet homme blanchi et un peu ramolli par le temps et ses intempéries.
L’année 23 vient juste mourir emportant avec lui toutes ses sorcelleries qui ont nui à sa santé durant six à sept mois. Dans sa cabane de fortune inondée par les rayons éblouissants accompagnés de chahuts, de chants et d’ éternelles chicanes de petits oiseaux toujours beaux et toujours heureux d’être ensemble, le falasha highlander rumine de belles pensées à l’endroit de tous ceux qu’il apprécie, estime et aime. Et prie Dieu de les bénir abondamment et richement.
Promenant ses curiosités dans la vallée peuplée d’arbres centenaires, irriguée généreusement d’un cours d’eau cristalline et poissonneuse, le négus sexagénaire soutenu par une canne, porte sur l’épaule gauche un bel Ara au plumage vivement coloré et varié. C’est son guide, son confident…son ange gardien…son porte-parole.
Se sentant exténué et avec un fort de désir de sommeil, le négus noblement froissé par le temps, s’affale sur le pied d’un arbre et se perd dans les bras de Morphée. Les vrombissements de ça…! Mon Dieu !
Constatant que son maître est parti pour au moins une heure, l’oiseau au gros bec crochu, dont les plumes sont un véritable feu d’artifice de couleurs vives, de nuances, remonte ce Char des dieux en osmose avec l’astre du jour, s’arrête au troisième refuge pour annoncer ce qui tient au cœur de son Négus de maître toujours vrombissant.
Gorge chaude et grossièrement déployée, les plumes encore plus vives, le bel oiseau si étrange, si unique, souhaite à toi et à toute ta petite tribu,
UNE TRÈS HEUREUSE ANNÉE 2024 REMPLIE DE BONHEUR, DE JOIE PLURIELLE ET DE BÉNÉDICTIONS DIVINES.
@Le Fils d’Emilienne