MAUVAISE PROBLÉMATIQUE, DÉBATS ERRONNÉS ET CONCLUSIONS INAPPROPRIÉES, MINENT LE CHANGEMENT CAMEROUNAIS.

La présentation des situations endogènes et autres à débattre sous le faisceau de la dialectique patriotique de changement, a beau nous rapprocher de ce vrai engagement citoyen, qu’implique toute velléité de renouveau ou d’alternance, son fondement plus émotif, partisan, que rationnel, empathique et neutre, portera plutôt préjudice au résultat final escompté.

En effet, présenter les maux qui minent notre société, les décrier et vouloir que demain soit différent, est un sentiment d’appartenance, de solidarité, car voulant dire, que nous nous sentons, obligatoirement, partie intégrante d’un ensemble, en bien ou en mal, et pas forcément plus pauvre ou moins riche, encore moins insensible ou non affecté.

Croire donc, à chaque fois comme certains s’en habituent déjà, que l’opposition ici est essentiellement bipolaire (pour ou contre),et non basée sur les idées et ses manifestations, c’est un tort, qui fait injustice à tous ces membres et sympathisants, soit du parti au pouvoir, de toute opposition ou cercle de pouvoir citoyen non représentés électivement, qui luttent autant contre les mêmes incompatibilités, ou faire croire que tous ceux qui se proclament de l’opposition, sont blancs comme neige.

La problématique du vouloir bien être et mieux camerounais tel que nous le présentons généralement, quelques soient nos camouflages, est celle d’une mentalité et non d’un groupe en particulier.

Le camerounais dans l’ensemble, est imbu, prétentieux et moins humble, quand il n’est pas seulement fourbe, manipulateur et délateur conscient et intéressé par égocentrisme et non pour le bien général.

La conséquence immédiate, est donc cette tendance à vouloir à chaque fois être, ce qu’on n’est pas, d’où la propension par tous, à la corruption sous toutes ses formes, à l’abus du plus petit pouvoir que chaque être possède déjà en soi: celui de pouvoir et savoir paraître.

À la fin, il est donc de plus en plus difficile chez nous de faire la différence entre le feyman et l’humanitaire, le religieux et l’illusionniste, le leader qui prône le bien public et celui qui mènera toujours une vie sans rien à voir avec ses revenus réels, et enfin de tous ceux qui parlent changement et qui en réalité, opposent plutôt les Camerounais, les uns contre les autres.

Change-t-on vraiment une société dans laquelle on prône la division et non la convergence, sachant que le mal n’est que la face cachée du bien?

 Ezéchiel NGOUCHEME

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