ENTRETIEN AVEC HYPPOLYTE NWAL : DISCRET VIRTUOSE DE L’EXPERTISE AFRICAINE
Promoteur de l’entreprise ALKO Intl LLC, Hyppolite Nwal est un entrepreneur dont le parcours éclectique, varié et non moins remarquable le situe aux confluents du monde des affaires, dans les domaines de la banque et de la finance.
Après une solide formation juridique acquise dans la prestigieuse Université Paris V René Descartes, et couronnée par l’obtention d’un DESS en gestion bancaire et finance; Hyppolite Nwal s’est imprégné des subtilités de ces domaines en embrassant une carrière professionnelle dans le monde de la finance.
Celle-ci débute au sein de Premobat au Cameroun. Il y affûte ses compétences en tant que conseiller juridique et développeur d’affaires, pendant une décennie.
Ensuite, il met un pied dans l’univers bancaire Européen à la Bebop Bank Paris, où il commence comme consultant financier, avant de devenir gestionnaire d’une équipe de vente très performante.
Il gère alors de mains de maitre un portefeuille de 120 clients, totalisant 14,5 millions de dollars d’actifs.
Cette expérience précède celle de la consultation internationale indépendante, qu’il embrasse par la suite, pour une période de cinq ans. Ce qui lui permet d’affiner sa compréhension des marchés africains et de tisser un réseau professionnel précieux entre les États-Unis et le continent.
Le point culminant de ce parcours varié se manifeste en 2014 avec la création d’ALKO-N.K Intl.LLC. Dirigée depuis Rockville, dans le Maryland, cette entreprise reflète l’essence de son expertise diversifiée. Elle représente sa vision d’un lien économique et culturel entre l’Amérique du Nord et l’Afrique francophone.
C’est donc le fin stratège des affaires internationales avec lequel, votre magazine a choisi de s’entretenir, entre autres ; sur son engagement constant dans la formation continue ; ses recherches sur le financement des PME au Cameroun et l’épargne en Afrique Centrale. Découvrons ensemble la réflexion approfondie, d’un interlocuteur privilégié sur les défis économiques de sa terre natale.
Glance Magazine : Pouvez nous présenter ALKO Intl LLC, l’entreprise que vous dirigez depuis Rockwell dans le Maryland ? Ses missions ? Ses réalisations ? Ses projets ?
Hippolyte NWAL : Je réside en effet dans le Maryland dans la ville de Rockville, proche de Washington DC.La raison sociale d’ALKO est d’aider et accompagner les Entreprises US dans la recherche de nouveaux marchés et nouvelles opportunités en Afrique, essentiellement parmi les pays d’expression française. Dans ce cas de figure, ALKO agit en tant que Mandataire, sur la base d’un contrat.Dans le sens inverse, les mêmes services et prestations sont mises à la disposition d’Entreprises Africaines intéressées.
ALKO conçoit et initie également des projets, qui sont soumis à l’attention des Etats et des décideurs tant en Afrique qu’aux Amériques.
G.M : Nous croyons savoir que vous avez fait des recherches approfondies sur le financement des PME au Cameroun et l’épargne en Afrique Centrale. Il y’a-t-il un champ d’application sur lequel ces recherches sont implémentées si oui, lequel ?
H.N : Dans un cas, il s’agit d’un Mémoire qui a été soutenu devant un Jury, et dans l’autre, d’un Rapport d’Etude. Les deux relèvent à présent du domaine public, car figurant dans les archives de l’Universite de Paris V Descartes- Sorbone depuis 1986-1987.
Le monde a évolué, et le domaine de la Finance ne fait pas exception. Il s’agissait alors d’instantanés avec certes un regard prospectif. Une mise au gout du jour serait donc nécessaire.
G.M. : Comment est-ce que ALKO, qui est basé aux USA contribue, ou peut contribuer à votre ambitieux « Plan Marshall pour la redynamisation des campagnes Africaines, et la pose de fondements pour une véritable économie rurale » au Cameroun et dans la sous-région ?
H.N. : Le «Marshals Plan » à lui tout seul est toute une contribution. Il s’articule autour de l’impératif de mécanisation de l’Agriculture Africaine, mécanisation sans laquelle la globalisation en cours deviendrait malheureusement synonyme d’atomisation des économies Africaines, car l’Afrique a d’abord besoin d’assurer son indépendance alimentaire, pour ensuite faire de son Agriculture une force l’exportation, donc d’entrée de devises.
G.M. : Est-il raisonnablement possible d’envisager le développement de nos campagnes a partir d’un levier autre que l’Agriculture ?
H.N. : Sans mécanisation rien n’est possible, car les moyens et techniques rudimentaires utilisés jusque-là ont montré leurs limites. Dire ce qui précède et s’arrêter la n’apporterait rien quant à la recherche de solutions. Car la mécanisation de l’Agriculture en Afrique se heurte à un obstacle majeur : Il s’agit du cout très élevé des machines d’un côté, et de l’autre côté du faible pouvoir d’achat du paysan africain en particulier ; et de l’africain en général. Ainsi posée, la question de la mécanisation de l’Agriculture en Afrique ressemble à s’y méprendre à une sempiternelle quadrature du cercle.
Le projet ALKO, qui s’est inspiré des différents échecs successifs enregistrés dans le domaine, apporte une solution définitive, a cette équation jusque la restée sans solution ; avec l’effet d’entrain et les conséquences que l’on peut imaginer sur le double plan micro et macro économique.
Propos recueillis par Henri M.ATANGANA