CAP SUR 2025 : PREPAREZ DES AUJOURD’HUI UN AVENIR SOLIDE POUR LE CAMEROUN ET LA COTE D’IVOIRE

« La Croissance économique du Cameroun et de la Côte d’Ivoire pour 2024 repose sur des politiques d’Investissements stratégiques dans les infrastructures et la réduction de la pauvreté.

La Côte d’Ivoire, avec un budget en hausse de 17,3 %, cible une croissance de 7 % grâce à une meilleure Fiscalité et un contrôle du Déficit budgétaire qui devrait atteindre 4 % du PIB, tout en visant une réduction de l’Endettement à moyen terme.

Le Cameroun, de son côté, met l’accent sur la décentralisation et le développement social pour améliorer ses performances économiques, bien que le pays soit confronté à une forte dépendance aux emprunts pour équilibrer son budget. »

Introduction.

Dans un contexte économique mondial fragile, avec des perturbations géopolitiques (conflits en Ukraine et au Proche-Orient), le Cameroun et la Côte d’Ivoire doivent maintenir la stabilité de leurs économies.

Cette analyse comparative des budgets 2024 de ces deux pays vise à souligner leurs forces et faiblesses, à proposer des recommandations en fonction des meilleures pratiques internationales, et à dessiner des perspectives pour 2025.

1. Présentation des Budgets 2024.

Budget de la Côte d’Ivoire

La Côte d’Ivoire a adopté un budget ambitieux en 2024 de 13 720,7 milliards de FCFA, en hausse de 17,3% par rapport à 2023. L’accent a été mis sur la soutenabilité des finances publiques, la mobilisation accrue des recettes intérieures et le contrôle de l’endettement.

• Objectifs clés : réduction du déficit budgétaire à 4 % en 2024 (ciblant 3 % en 2025), augmentation de la pression fiscale de 14 % à 16,1 % d’ici 2027.
• Priorités d’investissement : croissance des infrastructures, sécurité, réduction de la pauvreté, développement de la jeunesse à travers le PSGouv et le PJGouv.
• Défis : forte dépendance aux emprunts (5 813 milliards FCFA) et gestion de la dette.

Pour financer ce budget, le gouvernement ivoirien avait prévu de :

• Réduire progressivement le déficit de 4% à 3% d’ici 2027, atteignant ainsi les normes de l’UEMOA.
• Améliorer le recouvrement des recettes fiscales, visant une pression fiscale de 16,1% d’ici 2027.

Budget du Cameroun

Le Cameroun adopta, quant à lui, un budget plus restreint de 6 740,1 milliards de FCFA pour 2024 qui fut rectifié à 7.278,1 milliards de FCFA par une ordonnance présidentielle, avec une légère hausse de 0,2% par rapport à l’année précédente. Les priorités du budget camerounais sont :

• Objectifs clés : priorité aux infrastructures de santé, éducation, et amélioration de la décentralisation.
• Priorités d’investissement : forte orientation vers les projets d’infrastructure et l’amélioration des services publics pour renforcer la cohésion sociale.
• Défis : faible croissance des recettes fiscales et forte dépendance aux emprunts pour équilibrer le budget.

Le financement devait reposer également sur une gestion prudente de l’endettement et une mobilisation accrue des recettes internes.

2. Analyse Comparée : Forces et Faiblesses.

Aspect Côte d’Ivoire Cameroun

Investissement: Forte augmentation (+17,3%), focus sur jeunesse, sécurité et infrastructures Faible hausse (+0,2%), priorisation de la décentralisation

Déficit budgétaire: 4% en 2024 mais plan de réduction à 3% du PIB, standard UEMOA Maintien de l’équilibre, 0,5 % en 2024 et 0,2 % en 2025

Recettes fiscales: Objectif de pression fiscale à 16,1% d’ici 2027 Recettes fiscales stables, mais dépendance aux matières premières

Dépenses sociales: Forte augmentation avec des programmes ciblant la pauvreté Développement de la couverture santé universelle

Dette publique: Réduction projetée à 53,4% du PIB  Stabilité de la dette environ 43,3 % du PIB mais augmentation limitée des investissements

Croissance:              Dynamisme économique soutenu (7 %)  Croissance stable 4,1%

3. Points d’Amélioration.

Côte d’Ivoire

1. Accroître la mobilisation fiscale : Augmenter le nombre de contribuables via des réformes de transparence et une administration fiscale renforcée.
2. Diversification des exportations : Réduire la dépendance au cacao et au café, en encourageant les secteurs de l’énergie renouvelable et de l’industrie.
3. Modernisation des infrastructures sociales : Prioriser l’infrastructure de santé et d’éducation, et améliorer leur accessibilité.

Cameroun

1. Renforcement de la décentralisation financière : Augmenter les fonds alloués aux collectivités locales pour un développement plus équilibré des régions.
2. Amélioration de la collecte fiscale : Réformer la fiscalité, en utilisant les outils numériques pour augmenter les recettes non pétrolières.
3. Investissements ciblés dans l’agriculture : Investir dans la transformation locale pour réduire la dépendance aux produits importés et améliorer la sécurité alimentaire./
4. Perspectives 2025.

Pour la Côte d’Ivoire

Le budget de 2025, projeté à 15 339,2 milliards de FCFA, continue dans la dynamique de croissance. Les objectifs incluent :

• Accroître le taux de croissance à 6,3% grâce à des réformes économiques et des investissements privés soutenus par le FMI.
• Inflation stabilisée à 3,7% pour protéger le pouvoir d’achat.

Pour le Cameroun

Pour 2025, il est essentiel que le Cameroun adopte un budget avec des augmentations significatives dans les secteurs de l’éducation et de la santé, tout en :

• Renforçant les infrastructures locales pour accroître l’efficacité des services publics.
• Encourageant l’industrialisation et les partenariats avec des entreprises locales pour créer de l’emploi et réduire la dépendance aux importations.

Conclusion et Recommandations.

Les autorités ivoiriennes et camerounaises sont encouragées à :

• Côte d’Ivoire : Continuer de diversifier ses sources de recettes et ses secteurs d’investissements pour anticiper les chocs externes.
• Cameroun : Exploiter davantage les outils de fiscalité moderne pour améliorer la collecte et réduire la dépendance aux prêts.

Ces orientations permettront aux deux États de renforcer leur résilience face aux incertitudes économiques mondiales.

Conseils aux Décideurs : La mise en œuvre de ces améliorations nécessitera des plans d’action rigoureux et un suivi constant.