L’ENGAGEMENT PAR LE COMPROMIS, OU C’EST QUOI LE PATRIOTISME
La prise de conscience est le privilège des hommes engagés, soucieux de bien-être, de justice, de paix et de progrès.
Tout engagement est donc un sacrifice, c’est à dire un regard au-delà de son égo, dans cette vision globale de « un pour tous, tous pour un», le rayonnement souhaité devant être profitable à tous et non « moi d’abord et le reste après, si possible »
Un enfant ne mesure l’importance de ses parents, que le jour où, une fois adulte, il décide de se prendre en charge ou fonder une famille.
Le sacrifice ici, ne signifiant pas jouer aux martyrs, car rien ne vaut la vie ou les exemples vivants, la mort étant cette issue inévitable qui devrait arriver à son moment, quitte à ce que la mouvance du juste l’exige ainsi.
Rechercher donc ces meilleurs compromis qui seuls garantissent la présence de tous, est ce leitmotiv qui devrait sous-tendre nos combats à tous, car bien faire ne signifiera jamais sacrifier sa petite famille pour la grande, quand il y a la possibilité de préserver les deux, et la survie et l’amour, de toute nation exigent cette possibilité.
En effet l’histoire est peuplée de ces grands héros pour qui les descendants directs ne gardent pas forcément de bons souvenirs, pour avoir très souvent pensé plus à lutter pour un mouvement, leurs rayonnements personnels, avant l’intérêt de tous, et au détriment même de leurs propres progénitures.
« La bonne charité est celle qui commence par soi-même», dit pourtant la sagesse.
Les asiatiques avaient déjà compris cette nécessité du compromis juste après les deux guerres, l’Iran l’assimile de plus en plus et les USA et Cuba sont en train de nous le rappeler.
Sauvons donc notre Cameroun, par rapport à lui-même, ses erreurs accumulées, à nos propres turpitudes. Nous ne pourrons bien le faire qu’en réfléchissant comme le camerounais, en vivant pleinement notre environnement, en esprit ou en chair, et non en faisant des parallèles certes de références et d’assimilation exacte, en vivant notre pays à L’étranger, le Cameroun ne sera jamais le Nigéria, le Burkina, la France les États-Unis ou la Guinée-Equatoriale, le Cameroun sera toujours le Cameroun et ce que nous ferons de lui s’appellera encore CAMEROUN.
Ezéchiel NGOUCHEME