« MARIE ATANGANA : 70 ANS DE FIDELITE, 40 ANS DE VEILLE, L’ETERNELLE GARDIENNE DE L’AME CAMEROUNAISE »

Marie Atangana s’est éteinte à 86 ans, après avoir passé 40 ans à veiller sur la tombe de son époux, Jam Afan Rene , l’auteur méconnu de notre hymne national. Son amour silencieux, sa dignité face à l’oubli, et sa résistance aux impostures de l’histoire font d’elle un symbole vivant de la mémoire camerounaise.

  1. Une vie dédiée à l’amour et à la patrie

Marie Atangana Jam Afan a  vécu 86 ans, dont 70 aux côtés de son mari, puis 40 à chérir sa mémoire dans le petit village de Nkongmekak. Son époux, resté dans l’ombre malgré son rôle crucial dans la création de l’hymne national, incarne le paradoxe d’une histoire camerounaise à la fois célébrée et oubliée.« Elle portait en elle le secret des heures glorieuses de Foulassi, où des adolescents rêveurs donnèrent naissance à un chant qui unit encore la nation. »

  1. Le poids de l’oubli et la résistance du souvenir

Dans un pays où l’hypocrisie cognitive et les rivalités intellectuelles étouffent souvent la vérité, Marie Atangana Jam Afan  a refusé le déni. Trente millions de Camerounais entonnent chaque jour un hymne dont ils ignorent l’origine, tandis que les gardiens de cette mémoire disparaissent dans l’indifférence.30 millions : Le nombre de répétiteurs involontaires d’un héritage non reconnu.

  1. Une leçon pour les générations futures

Son histoire pose une question brûlante :« Comment construire une résilience collective si nous effaçons ceux qui en ont posé les fondations ? »Les oubliés de l’histoire : Les Nyate Nkoo, Minkyo Bamba, et autres artisans de l’indépendance méritent plus qu’une stèle.

Une chaire universitaire dédiée à l’histoire méconnue.

Un mémorial vivant intégrant archives et témoignages.

La reconnaissance officielle des ayants droit.

  1. L’ultime symbole : le drapeau comme testament

Malgré les trahisons du temps, le vert-rouge-jaune reste un « soleil ardent de foi et de dignité». Marie Atangana Jam Afan nous rappelle que la barbarie du passé ne doit pas engendrer l’amnésie du présent.« Son départ nous laisse une sentence : notre oubli individuel ne doit pas devenir une démission collective. Pour que le Cameroun cesse de bégayer, il doit enfin écouter ceux qui, comme Marie, ont porté son histoire à bout de bras. »

Par Tafeu Francois Bikoro

 Activateur politique

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