Le Songo chez les bulu
Le Songo se joue entre deux personnes. Le jeu consiste chez les Beti à deux rangées de 7 (sept) cases accolées contenant chacune 5 (cinq) pions au départ, qu’il faut tourner dans le sens des aiguilles d’une montre. Traditionnellement, les pions utilisés sont les graines de l’arbre « ézezañ » ou « ézañ », et le tronc de bambou de chine subdivisé en sept cases constitue le tableau sur lequel se déroule le jeu. Les règles diffèrent d’un lieu à un autre, d’un groupe à un autre.
Le Songo trouve son intérêt chez les anciens Beti dans la défense de son honneur, mais également dans le plaisir que se font les joueurs et l’assistance ; car à l’occasion, une sorte de « parenté à plaisanterie » se crée entre les joueurs. C’est ainsi que quelqu’un qui assiste à une partie de Songo serait désarçonné par les intrigues, les injures et les réflexions déshonorantes, insultantes faites à l’encontre d’un joueur perdant, mais également à l’encontre de son lignage, de son clan, de son village